Les effets protecteurs de la consommation de café sur les patients co-infectés VIH & VHC
Dernière mise à jour le 27 février 2023
Mis en ligne le 27 septembre 2017
Une équipe de chercheurs (Inserm Unité 912, SESSTIM, Marseille et Unité 1219, Bordeaux) soutenue par l’ANRS ont étudié pour la première fois, dans le cadre de la cohorte ANRS HEPAVIH les relations entre consommation de café et mortalité chez des patients co-infectés par le VIH et le virus de l’hépatite C (VHC). En effet, le café est connu pour avoir des propriétés anti-inflammatoires. Une consommation quotidienne d’un minimum de 3 tasses de café est associée à une réduction de la mortalité de 14% dans la population générale. L’étude ANRS a été menée sur 1 028 patients co-infectés de la cohorte ANRS HEPAVIH. Parmi ces patients qui ont été suivis pendant 5 ans, 1 sur 4 consommait au moins 3 tasses de café par jour. Après des analyses prenant en compte différents facteurs extérieurs (patients fumeurs ou non, statut de traitement du VIH et VHC, etc.) les chercheurs ont démontré qu’une telle consommation de café était associée à une diminution de la mortalité de 50%. Cette étude suggère l’importance des comportements dans la réduction de la mortalité chez les patients co-infectés. Comme l’affirmait Patrizia Carrieri dans le communiqué de presse à propos de ces travaux présentés à l’IAS 2017 sur les effets du café et du cannabis « Les interactions entre comportements alimentaires, consommations de substances psychoactives et évolution de la maladie hépatique nécessitent des études complémentaires, en particulier des études interventionnelles. Bien évidemment, les résultats obtenus dans la cohorte ANRS HEPAVIH ne peuvent conduire à recommander aux patients co-infectés la consommation de telle ou telle substance ou produit. En revanche, il serait certainement utile que les cliniciens tiennent compte des comportements de consommation de leurs patients dans le cadre de leur évaluation clinique ».
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A research team ( Inserm Unité 912, SESSTIM, Marseille et Unité 1219, Bordeaux) support by the ANRS studied for the first time in the context of the ANRS HEPAVIH prospective cohort is the first to investigate the relationship between coffee consumption and the risk of all-cause mortality in HIV-HCV co-infected patients. Indeed, coffee is known to have anti-inflammatory properties. In the general population, drinking three or more cups of coffee a day has been found to be associated with a 14% reduction in the risk of all-cause mortality. The ANRS study used data from a five-year follow-up of 1,028 HIV-HCV co-infected patients enrolled in the French national ANRS HEPAVIH cohort. At enrolment, one in four patients reported drinking at least three cups of coffee daily. Analysis showed that drinking at least three cups of coffee daily was associated with a 50% reduction in mortality risk even after taking into account HCV clearance, HIV- and HCV-related factors, and other sociobehavioral factors, such as having a steady partner and not smoking. This research suggests the importance of behaviors on reduced mortality risk. As Patrizia Carrieri said in the press release about their work presented at the IAS conference in 2017 “ further studies are needed on the interactions between eating behaviors, consumption of psychoactive substances, and liver disease progression, particularly interventional studies. The ANRS HEPAVIH cohort data obviously cannot be used to recommend the consumption of any substance or product to HIV/HCV co-infected patients. However, it would certainly be useful for clinicians to take into account their patients’ consumption behaviors when making a clinical evaluation. »
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