Dernière mise à jour le 31 octobre 2024
Le 14 octobre 2024, l’ANRS Maladies infectieuses émergentes a organisé en partenariat avec Santé publique France et la Haute Autorité de santé une journée scientifique dédiée à la recherche sur le Covid long. Point d’étape pour la recherche, cette journée a été marquée par des discussions et des échanges entre chercheurs, cliniciens, associations et monde institutionnel pour aider à définir les grands axes vers lesquels la recherche doit désormais se diriger.
Le suivi des patients a montré l’étendue des symptômes post-Covid, dont la grande diversité regroupée sous l’appellation Covid long, recouvre probablement des entités multiples et encore insuffisamment comprises.
La complexité représentée par la grande variété des symptômes n’interpelle ni une spécialité ni une discipline en particulier. Le dialogue interdisciplinaire et la coordination entre les acteurs doivent être renforcés et améliorés en incluant les patients et les associations. La résolution de la crise du Covid-19 a nécessité un effort exceptionnel à l’échelle internationale. Un engagement similaire est indispensable pour le Covid long.
Pour l’ANRS Maladies infectieuses émergentes (ANRS MIE), la recherche doit impliquer dès le début les personnes atteintes, de la conception de l’étude à l’analyse des résultats en passant par la conduite de l’investigation. La journée dédiée à la recherche sur le Covid long a ainsi été organisée en partenariat avec Santé publique France et la Haute Autorité de santé, et avec le concours des associations de patients (ApresJ20 : Association Covid long France, Association Covid long enfants, association Winslow santé publique) qui ont participé aux comités de sélection, au conseil scientifique et à la modération de cette journée.
Au cours de cette journée, plusieurs domaines de recherche ont été couverts : l’épidémiologie, la physiopathologie et les essais cliniques. Chercheurs et cliniciens ont présenté les avancées de leurs études sur les mécanismes sous-jacents de la maladie, qui permettront de mieux caractériser le ou les syndromes post-Covid, d’en comprendre les formes cliniques afin d’améliorer le diagnostic et de proposer une meilleure prise en charge adaptée.
Une synthèse des présentations de la journée figure en annexe de ce communiqué.
Le but de cette journée était de franchir une nouvelle étape dans la recherche. Les grands axes doivent être définis à l’aune des hypothèses physiopathologiques et épidémiologiques qui ont été avancées et qui invitent à repenser nos priorités.
Résoudre ces questions nécessite la poursuite et le développement d’un programme de recherche et la structuration d’équipes multidisciplinaires mettant à contribution épidémiologistes, chercheurs fondamentaux et cliniciens (virologues, infectiologues, neurologues, pneumologues, cardiologues…). Ces équipes doivent être engagées sur la durée, avec des moyens structurés et des financements. Elles doivent s’organiser au niveau national et chercher à mieux s’intégrer dans l’effort de recherche internationale.
Étaient notamment présents à cette première journée scientifique :
ANRS Maladies infectieuses émergentes : presse@anrs.fr
Haute Autorité de santé : contact.presse@has-sante.fr
L’ANRS Maladies infectieuses émergentes est une agence autonome de l’Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale). Ses missions sont d’animer, évaluer, coordonner et financer la recherche sur le VIH/sida, les hépatites virales, les infections sexuellement transmissibles, la tuberculose, les maladies infectieuses émergentes.
Santé publique France est, en France, le centre de référence et d’expertise en santé publique. Fondée sur le continuum entre la connaissance et l’intervention, notre mission est de protéger et d’améliorer la santé des populations. Notre action intègre sur le long terme les grands enjeux de santé publique : de la protection contre les menaces (notamment risques infectieux, risques environnementaux, déterminants de santé…) à l’amélioration de la santé (prévention, promotion de la santé en vue de la réduction du fardeau des maladies et des inégalités sociales et territoriales…). Santé publique France est un établissement public sous la tutelle du ministère en charge de la santé.
Pour plus d’information : https://www.santepubliquefrance.fr/
Autorité publique indépendante à caractère scientifique, la HAS vise à développer la qualité dans le champ sanitaire, social et médico-social. Elle travaille aux côtés des pouvoirs publics dont elle éclaire la décision, avec les professionnels pour optimiser leurs pratiques et organisations, et au bénéfice des usagers dont elle renforce la capacité à faire leurs choix. L’activité de la HAS s’articule autour de trois missions. Elle est en charge de l’évaluation des médicaments, dispositifs médicaux et actes professionnels en vue de leur remboursement. La HAS assure également l’élaboration de recommandations de bonnes pratiques professionnelles, de recommandations vaccinales et de santé publique. Enfin, elle a pour mission de mesurer et améliorer la qualité dans les hôpitaux, cliniques, en médecine de ville, et dans les structures sociales et médico-sociales. La HAS exerce son activité dans le respect de trois valeurs : la rigueur scientifique, l’indépendance et la transparence.
Pour plus d’information : https://www.has-sante.fr/