Le Conseil national du sida et des hépatites virales recommande d’étendre la PrEP à tous

L’ANRS | Maladies infectieuses émergentes partage sans réserve l’avis du Conseil national du sida (CNS) rendu public le 6 mai sur la place de la prophylaxie pré-exposition (PrEP) dans la prévention du VIH en France. 

Publié le 25 mai 2021

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Le CNS, dans son avis, met en avant l’efficacité de la prophylaxie pré-exposition (PrEP) dans la prévention du VIH, mais déplore son déploiement insuffisant en France. En effet, comme l’avait constaté le rapport « Épidémiologie de l’infection VIH en France 2013 – 2018 » rédigé par le groupe « Indicateurs » de AC47 de l’ANRS et complété en décembre 2020 par de nouvelles données, l’usage de la PrEP est concentrée en Île-de-France (41 % des utilisateurs) et les personnes qui y ont recours sont très majoritairement des hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes (HSH). 

L’avis du CNS recommande de proposer la PrEP à l’ensemble de la population comme outils de prévention du VIH, au même titre que le préservatif. Afin d’« adapter les modalités de dépistage, d’initiation et de suivi de la PrEP aux besoins et attentes des personnes en allégeant ou en renforçant l’accompagnement selon la familiarité des individus avec le dispositif », le CNS demande notamment au directeur de l’ANRS |Maladies infectieuses émergentes de mener « des expérimentations innovantes » permettant de renforcer et pérenniser le soutien aux acteurs qui ont mis en place des parcours d’accès accéléré à la PrEP et d’encourager et de soutenir le développement de ce type de parcours auprès de différents publics et différents contextes d’offre. 

L’ANRS | Maladies infectieuses émergentes est de longue date engagée dans la recherche sur la PrEP avec l’essai IPERGAY qui a montré l’efficacité et la tolérance de la PrEP à la demande, puis avec la cohorte ANRS-PREVENIR confirmant l’efficacité de la PrEP sur la baisse de l’incidence du VIH chez les HSH en Île-de-France et le projet OMAPrEP, qui évalue les opportunités manquées de prescription et/ou de prise de PrEP parmi les personnes nouvellement diagnostiquées séropositives. Enfin, l’étude TRUST, qui va bientôt démarrer, va s’intéresser à la population des jeunes HSH (de 18 à 25 ans), encore très éloignés de la prévention, pour leur risque d’infection par le VIH afin de faciliter leur entrée dans les programmes de prévention combinées, dont la PrEP. « Nous espérons pouvoir bientôt mener des études sur d’autres groupes de population, les femmes notamment, afin d’aider à maximiser le déploiement dans l’Hexagone de cet outil très efficace qu’est la PrEP », affirme le Pr Yazdan Yazdanpanah, directeur de l’agence.


En savoir plus :

Consulter l’avis sur la place de la PrEP dans la prévention du VIH en France : changer de paradigme, changer d’échelle du CNS :

https://cns.sante.fr/wp-content/uploads/2021/05/2021-04-15_avis_fr_prevention.pdf