Le groupe de pharmacologie clinique, intégré à l’AC43, s’est montré particulièrement actif ces dernières années, aussi bien sur la Covid-19 que sur le VIH, comme l’illustre la publication fin 2021 des recommandations pour le suivi thérapeutique pharmacologique du traitement injectable à longue durée d’action combinant cabotégravir et rilpivirine.
Dernière mise à jour le 07 mars 2023
Le groupe pharmacologie de l’ANRS, qui regroupe aujourd’hui 12 experts, est intégré à l’AC43 et a une activité transversale sur l’ensemble des pathogènes et pathologies du périmètre de l’ANRS | Maladies infectieuses émergentes. Il est coordonné par Caroline Solas (AP-HM, Inserm) et Gilles Peytavin (AP-HP, inserm). « Ce groupe est original, indique ce dernier, car la pharmacologie n’est pas aussi valorisée dans les agences équivalentes à l’international ». Il a été créé en 1999, à une époque où des interrogations existaient sur le suivi thérapeutique pharmacologique des patients recevant des inhibiteurs de la protéase du VIH. Aujourd’hui le groupe souhaite s’ouvrir aux jeunes pharmacologues et inclure davantage de spécialistes issus des pays du Sud.
Pendant la crise de la Covid-19, le groupe a intensifié son activité. Il se réunit tous les mois, a publié des avis sur certains traitements contre la Covid-19 ou sur les antirétroviraux (suivi thérapeutique de la bithérapie dolutégravir/rilpivirine ou du cabotégravir/rilpivirine long acting – lire ci-dessous). Le groupe prend également part à l’actualisation des recommandations françaises de prise en charge du VIH, des hépatites virales, et des IST.
Cette association a bénéficié d’une autorisation de mise sur le marché en avril 2021 pour le traitement du VIH. Fin 2021, le groupe de pharmacologie clinique a édité, en lien avec le groupe « résistance » de l’AC43, des recommandations pour le suivi thérapeutique pharmacologique de cette association, publiées sur le site de la Société française de pharmacologie et de thérapeutique.
« On a senti que les cliniciens étaient en demande de données d’observation sur l’usage en vie réelle des nouveaux traitements antirétroviraux « long acting », pour faire le suivi des patients, organiser les rendez-vous et assurer la transition avec les médecins de ville, précisent Caroline Solas et Gilles Peytavin. Notre réseau de près de 30 laboratoires aide les cliniciens à adopter les bonnes pratiques. »