Mpox

Mpox (anciennement appelé "variole du singe" ou "monkeypox") est une maladie circulant depuis des décennies en Afrique de l’Ouest et du centre.

Dernière mise à jour le 26 juillet 2023

L’essentiel

Mpox (anciennement appelé « variole du singe » ou « orthopoxvirose simienne ») est une maladie circulant depuis des décennies en Afrique de l’Ouest et du centre. En 2022, pour la première fois, une transmission inter-humaine soutenue a été observée dans plusieurs pays du monde, y compris en Europe et en France.

Identifié en 1958 au sein d’un élevage de singes de laboratoire au Danemark, le virus mpox a été détecté chez l’homme pour la première fois en 1970 en République démocratique du Congo. Le virus a été la cause de flambées épidémiques de plus en plus fréquentes en Afrique de l’Ouest et du centre. La particularité de celle débutée en 2022 est liée à son mode de transmission par contacts sexuels, peu observé jusqu’alors dans les précédentes épidémies. Cette maladie se manifeste par une phase d’éruption cutanée caractéristique. La majorité des patients guérissent spontanément au bout de quelques semaines. Les vaccins développés contre la variole peuvent être utilisés contre mpox, tout comme les traitements (tecovirimat, cidofovir). Toutefois, les connaissances scientifiques sur mpox sont encore parcellaires. Des projets de recherche sont nécessaires pour mieux comprendre et prendre en charge la maladie.

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Priorités de recherche

Les priorités de recherche définies par l’agence sont :

  • l’étude des réservoirs animaux : identification des espèces responsables du spill-over dans les zones endémiques (franchissement de la barrière d’espèces par le virus, avec transmission de l’animal à l’homme via des rongeurs, chauve-souris, primates non-humains…), risque et prévention du spill-back dans les zones ayant connu des foyers épidémiques récents (franchissement de la barrière d’espèces inverse du premier avec transmission de l’homme vers l’animal via des animaux de compagnie, la faune locale…) ;
  • le développement de méthodes diagnostiques adaptées : moléculaires, sérologiques, chez l’homme et l’animal ;
  • la dynamique de circulation du virus (chez l’animal et chez l’homme) et les modes de transmission interhumaine : séroprévalence, transmission sexuelle, transmission par gouttelettes, persistance du virus dans les fluides biologiques, étude de la durée de la contagiosité, étude de modélisation afin d’anticiper et orienter les politiques de santé publique ;
  • l’histoire naturelle et la physiopathologie de l’infection : interactions virus/hôtes, pathogenèse, études de virulence (rôle des mutations dans la pathogenèse), études de la réponse immunitaire ;
  • l’étude en sciences humaines et sociales, notamment dans les populations les plus exposées : analyse de la perception et de la compréhension de l’infection, déterminants socio-environnementaux de l’exposition, prévention et sensibilisation pour les populations exposées, perception des mesures barrières, analyse des dynamiques de mobilisations collectives, logiques de la réponse des pouvoirs publics.

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