7 février - 24 avril 2023 / 11 projets lauréats
Dernière mise à jour le 08 novembre 2023
Le PEPR MIE, Mesure 2 de la stratégie nationale d’accélération maladies infectieuses émergentes (MIE) et menaces nucléaires, radiologiques, biologiques et chimiques (MN) soutenue par France 2030 a pour objectifs de prévenir et contrôler efficacement les maladies infectieuses émergentes et ré-émergentes au niveau individuel et collectif.
Cet appel à projets vise à financer des projets de recherche fondamentale, de R&D (TRL 1 à 3), de santé publique et sciences humaines et sociales.
Il comporte trois volets :
1) Accélérer l’acquisition de connaissances sur les MIE ;
2) Organiser et développer de nouveaux traitements, vaccins et autres outils de prévention, diagnostics et outils de surveillance pour les MIE ;
3) Permettre aux politiques publiques et à la société de faire face aux crises épidémiques.
Les projets attendus doivent être multipartenaires, pluridisciplinaires, de durées comprises entre deux et quatre ans et pour une demande de financement de minimum 1 M € (volet 1 et 2) et 500 k € (volet 3).
Le projet devra respecter le périmètre de l’appel à projets, les thématiques et pathogènes ciblés comme décrit dans le texte de l’AAP. La partie scientifique du dossier devra suivre le modèle mis à disposition (disponible sur la plateforme APOGEE).
L’ensemble des informations relatives à cet AAP figurent dans le texte de l’AAP et le règlement financier. Les demandes de financement sont à déposer sur la plateforme APOGEE dans la catégorie AAP flash. Chaque volet de cet AAP correspond à un AAP flash distinct.
Les demandes d’allocations de recherche en lien avec un projet déposé à cet AAP doivent faire l’objet d’un dossier distinct de celui du projet. Ce dernier pourra être déposé séparément sur la plateforme APOGEE à partir du début du mois de mars et jusqu’au 24 avril 2023 (23 h 59).
Cet appel à projets est complémentaire de ceux du PEPR PREZODE.
Volet 1 – Accélérer l’acquisition de connaissances sur les maladies infectieuses émergentes
Titre du projet
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Acronyme
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Coordinateur
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Durée
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Montant
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Résumé
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Déchiffrer la susceptibilité aux virus respiratoires dans des tissus reconstruits en 3D |
3D-LUNGO |
Lisa CHAKRABARTI (Institut Pasteur) |
48 mois |
1 476 112 € |
Le projet 3D-LUNGO a pour objectif de fournir des modèles tissulaires en 3D, à partir de l’étude de la susceptibilité des muqueuses nasales ou bronchiques et des alvéoles pulmonaires aux virus respiratoires, pour tester rapidement et de façon collaborative les lésions que pourraient induire des pathogènes respiratoires nouvellement apparus. |
Décryptage des facteurs environnementaux, biologiques et sociétaux régissant le risque de ré-émergence de la peste sur le territoire Français |
DEBS-Plague |
Florent SEBBANE (Institut Pasteur de Lille) |
48 mois |
2 737 534 € |
Le projet DEBS-Plague vise à comprendre les dynamiques de circulation de la peste et à identifier les écosystèmes français favorables ou non à son implantation et adoptera pour se faire une approche interdisciplinaire (alliant sciences historiques, archéologiques, biologiques, mathématiques et d’ingénierie). L’objectif est de limiter, voire prévenir les éventuelles émergences de peste, mais aussi de développer un système modèle applicable à d’autres maladies infectieuses zoonotiques. |
Surveillance intégrative en soins primaires et des eaux usées |
SISP&EAU |
Pierre-Yves BOELLE (Sorbonne Université) |
36 mois |
2 170 040 € |
Le projet SISP&EAU a pour objectif de construire et de valider un modèle de surveillance des virus respiratoires en France intégrant les cas cliniques et les eaux usées. Il mettra en place la détection et le suivi des souches virales causant des infections respiratoires pour caractériser la dynamique de circulation des virus en population générale. Il pérennisera les outils technologiques, mathématiques et informatiques développés pour la surveillance épidémiologique durant la pandémie COVID-19. |
Prévention et contrôle du risque infectieux des souches africaines contemporaines du virus Zika |
CAZIKANO |
Philippe DESPRES (Université de la Réunion) |
48 mois |
3 250 270 € |
Le projet CAZIKANO concerne le virus Zika, à l’origine de graves malformations congénitales. Il vise à caractériser les facteurs favorisant la transmission du pathogène par les moustiques et la persistance virale chez l’individu. L’objectif est de proposer des stratégies anti-infectieuses innovantes basées sur l’action antivirale de composés extraits de plantes du territoire ultra-marin. |
Mécanistique du système de sécrétion de type 6 de Francisella tularensis |
Ft6SS-Méca |
Thomas HENRY (CIRI) |
42 mois |
1 080 453 € |
Le projet Ft6SS-Meca étudiera la structure, les mécanismes moléculaires de sécrétion et la fonction des effecteurs du système de sécrétion (T6SS) de la bactérie Francisella tularensis (agent de la menace). Les résultats attendus pourraient conduire à identifier à long terme de nouveaux traitements ciblant spécifiquement ce système de sécrétion, facteur clé de virulence. |
Comprendre la pathogenèse de la fièvre de Lassa pour identifier des cibles thérapeutiques innovantes |
COPAFLICT |
Sylvain BAIZE (Institut Pasteur) |
42 mois |
1 737 057 € |
Le projet COPAFLICT a pour objectif d’améliorer les connaissances fondamentales sur les fièvres hémorragiques virales et offrir de nouvelles perspectives pour leur diagnostic et leur traitement. Pour ce faire, il étudiera l’immunopathogénèse associée à virus de la fièvre Lassa (fièvre hémorragique foudroyante), pour identifier les voies immunitaires d’intérêt pour le développement de nouvelles stratégies thérapeutiques ciblant la réponse de l’hôte. |
Déterminants de la dengue grave dans les territoires français ultramarins |
LSDengue |
André CABIE (CHU de Martinique) |
36 mois |
2 082 853 € |
Le projet LSDengue a pour objectif d’identifier les facteurs déterminants des formes sévères de la dengue pour définir des biomarqueurs utilisables en clinique et adapter les soins aux patients. Il prévoit une étude d’une ampleur sans précédent de caractérisation complète (clinique, génétique, virologique et immunologique) de centaines de patients aux origines génétiques diverses, recrutés sur une grande partie de l’aire géographique d’incidence de la dengue grâce à un vaste réseau dans les DOM-TOM. Il s’agit d’anticiper la progression de l’infection vers une dengue grave, d’améliorer la prise en charge des patients et de réduire le risque de mortalité lié à la dengue. Ce réseau intercontinental pourrait fournir une base solide pour la préparation et le contrôle des virus émergents, en particulier les arbovirus et la dengue. |
VOLET 2 – Organiser et développer de nouveaux traitements, vaccins et autres moyens de prévention, de prévention, de diagnostic et de surveillance pour les maladies infectieuses émergentes
Titre du projet
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Acronyme
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Coordinateur
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Durée
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Montant
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Résumé
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Interférer avec les usines virales comme approche thérapeutique contre le virus Nipah et les Paramyxovirinae |
NIPAH-LISA |
Sonia LONGHI (CNRS/ Université Aix-Marseille) |
42 mois |
1 580 557 € |
Le projet NIPAH-LISA porte sur les infections aéroportées de virus de la famille des Paramyxovirinae hautement pathogènes (dont le virus Nipah) et vise à mettre au point un traitement antiviral multi-composants contre ces infections. |
Analyse des composés organiques Volatils dans l’air expiré pour le diagnostic rapide d’infections respiratoires émergentes |
VORTEX |
Alexandre GAYMARD (Hospices Civils de Lyon) |
48 mois |
2 418 646 € |
Le projet VORTEX a pour objectif de mettre au point une méthode de diagnostic non invasive sur la base des résultats de l’analyse de l’air expiré par les patients. Il vise à identifier des signatures de composés organiques volatils spécifiques d’un pathogène ou de la réponse immunitaire de patients afin d’améliorer la prise en charge et la surveillance des infections respiratoires émergentes. |
VOLET 3 – Permettre aux politiques publiques et à la société de faire face aux crises épidémiques
Titre du projet
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Acronyme
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Coordinateur
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Durée
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Montant
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Résumé
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Co-développer la preparedness et la communication des risques: Savoirs, politiques et expériences de la fièvre hémorragique Crimée-Congo aux frontières de l’Europe |
TICKRISK |
Tamara GILES-VERNICK (Institut Pasteur) |
48 mois |
1 594 059 € |
Le projet TICKRISK propose une étude anthropologique et de co-développer, avec les professionnels concernés (santé humaine, vétérinaires, éleveurs) de 4 pays (France, Espagne, Roumanie, Turquie) une préparation aux épidémies qui comporte un volet communication des risques aux populations. L’objectif est d’intégrer cette dimension à la préparation et à la réponse à un risque épidémique et, in fine, de l’améliorer. |
Améliorer l’Acceptabilité et l’accessibilité des Contre-Mesures préventives dont les vaccins lors d’émergences Épidémiques |
ACME |
Judith MUELLER (Institut Pasteur) |
36 mois |
1 526 992 € |
Le projet ACME étudiera les facteurs clés qui influencent l’acceptation et l’accessibilité physique et psychologique des mesures de lutte contre les épidémies, au premier rang desquels la vaccination. Il vise à promouvoir le développement et la mise en œuvre de contremesures efficaces, notamment par une communication et une organisation adaptées et inclusives. Une attention particulière sera portée sur le renforcement de la confiance en situation de crise. Ce projet doit permettre in fine d’améliorer l’efficacité des actions de santé publique plus largement. |