Statut : en cours - niveau 1
Dernière mise à jour le 19 novembre 2025
Dans le cadre de son dispositif de veille et de réponses aux épidémies, en réponse à l’évolution de la situation du chikungunya à La Réunion, l’ANRS MIE met à disposition une veille scientifique mensuelle sur le chikungunya afin de suivre les progrès de la recherche.
Retrouvez plus particulièrement dans la veille scientifique à télécharger :
Le chikungunya est une maladie infectieuse provoquée par un arbovirus, le virus chikungunya (CHIKV). Entre 2005 et 2006, La Réunion a été confrontée à une importante épidémie de chikungunya, avec une estimation de plus de 266 000 cas symptomatiques, soit 34 % de la population de l’île. Cet épisode épidémique a également été marqué par 258 décès. La fin de l’épidémie a été officiellement déclarée en avril 2007 [2].
L’immunité acquise lors de cet épisode (estimée à 38 % de la population réunionnaise selon les estimations) a diminué au fil du temps, ce qui pourrait en partie expliquer la reprise de la circulation du virus chikungunya à La Réunion en 2024 [3]. En effet, après trois ans d’absence, 5 cas confirmés de chikungunya avait été signalé en 2009 à La Réunion [4]. Puis, entre 2010 et 2024, aucun cas autochtone n’avait été détecté. [5]. Cette absence de cas a pris fin en août 2024, marquant un nouveau tournant dans la circulation du virus chikungunya sur l’île.
Entre août 2024 et le 8 juillet 2025, 54 340 cas autochtones de chikungunya ont été confirmés par PCR à La Réunion et 28 décès.
Malgré la fin de la situation épidémique du chikungunya sur l’île, la transmission de CHIKV est toujours en diminution mais reste encore active dans une majorité de communes[1].
En savoir plus le chikungunyaEntre le 1er mai, début de la surveillance renforcée, et le 15 juillet 2025, 799 cas importés de chikungunya ont été identifiés en France hexagonale. Parmi ces cas importés, 646 provenaient de La Réunion, 32 de Mayotte, ainsi que 61 cas de l’île Maurice et 37 de Madagascar, où des épidémies de chikungunya sont en cours.
La première infection autochtone de chikungunya en France hexagonale en 2025 a été signalée début juin dans le Gard, et totalise au 16 juillet 2025, 31 cas autochtones, principalement dans les régions Provence-Alpes-Côte d’Azur, Corse, Occitanie, Auvergne-Rhône-Alpes, déjà affectées les années précédentes, et pour la première fois en Grand Est et Nouvelle-Aquitaine. Le nombre de foyers de transmission illustre le risque important de transmission autochtone de ces virus en France hexagonale. D’autres cas seront vraisemblablement identifiés y compris en dehors des zones habituelles de transmission. [Point épidémiologique du 16 juillet 2025, SpF].