Comprendre le rôle des cellules intestinales CX3CR1 + dans l’infection par le VIH- 1: un programme de recherche pour intégrer l’infection, l’immunité et le microbiote à l’ère de la thérapie antirétrovirale
Le but du projet REINVENT-ART est d’étudier l’impact de la thérapie antirétrovirale combinée (ARV) et de l’interruption de thérapie sur le compartiment immunitaire et microbien intestinal lors d’une infection par le SIV. Cette proposition est complémentaire du projet REINVENT (cx3cR1+ cElls IN hiV-1 infEction, immuNity and microbioTa), financé par l’ANRS, qui vise à éclairer le rôle joué par les cellules mononucléaires intestinales CX3CR1 + pendant l’infection par le VIH-1 / SIV.
Les phagocytes mononucléaires intestinaux (MP) exprimant le récepteur de la fractalkine CX3CR1 sont des sentinelles cruciales pour le maintien de l’homéostasie intestinale et sont connus pour être importants pour le maintien de la barrière épithéliale. Nous avons montré que ces cellules sont affectées très tôt pendant l’infection par le SIV et l’hypothèse est que cela contribue à la perte de la barrière intestinale, favorisant la translocation microbienne, l’établissement de la dysbiose, l’activation immunitaire et l’inflammation qui caractérisent l’infection par le VIH-1. Si l’ARV contribue au maintien de la population de MP CX3CR1 +, limitant ainsi ces effets, n’est pas connu et sera l’objectif de cette étude. Une question clé sans réponse, par conséquent, est de savoir si l’ARV initié tôt (dans un délai d’un mois après l’infection) peut réduire plus efficacement les dysfonctionnements liés aux cellules CX3CR1 + que l’ARV initié en phase chronique. Une question connexe est de savoir si l’initiation précoce de l’ARV limite durablement l’établissement de la dysbiose.
En utilisant le modèle de l’infection par le SIV chez le macaque cynomolgus et des approches in vivo, le projet se concentrera sur l’objectif de définir les premières étapes qui conduisent à l’inflammation intestinale, l’activation immunitaire systémique et la dysbiose au cours d’une infection SIV non traitée et traitée. L’ analyse du compartiment immunitaire et microbien intestinal chez: 1) les animaux non traités, 2) les animaux qui ont commencé l’ARV précocement (4 semaines après l’infection) ou pendant la phase chronique (24 semaines après l’infection), et 3) les animaux avec ou sans interruption du traitement antirétroviral (ATI), permettra de définir si l’ARV pourrait avoir un effet protecteur par la préservation des principales cellules immunitaires intestinales, telles que les MP CX3CR1 +, connues pour être les sentinelles de l’intégrité intestinale.
La compréhension de l’activation immunitaire dans le contexte de l’ARV est d’une importance fondamentale car l’activation immunitaire résiduelle en présence d’un traitement suppressif conduit à une morbidité et une mortalité immuno-sénescence et non liées au SIDA.
Demandeur
CAVARELLI Mariangela
Type de financement
Projet de recherche
LE GRAND Roger | Inserm U1184 Centre de recherche immunologie de infections virales et des maladies auto-immunes LE GRAND Roger
Inserm U1184
Centre de recherche immunologie de infections virales et des maladies auto-immunes
Equipe Immunité et Transmission
CEA
Bât. 02
18 route du Panorama
94265
Fontenay Aux Roses Cedex