Etude de l’efficacité de l’intensification initiale par l’enfuvirtide d’une trithérapie de première ligne chez des patients infectés par le VIH-1 présentant une immunodépression sévère
Dernière mise à jour le 31 juillet 2025
Le but de l’étude Apollo est d’étudier si l’enfuvirtide (ENF) ajouté à une thérapie antirétrovirale combinée (cART) de base améliore la réponse du nombre de cellules CD4 à la semaine 24 chez des patients naïfs atteints d’une maladie VIH avancée.
L’objectif principal de l’essai est d’étudier l’efficacité immunologique à la semaine 24 d’une stratégie d’induction-maintenance, utilisant l’intensification initiale d’une trithérapie antirétrovirale par l’enfuvirtide. L’efficacité de cette stratégie est évaluée de manière randomisée, chez des patients infectés par le VIH-1, naïfs d’antirétroviraux et présentant une immunodépression sévère conduisant à un risque élevé de progression clinique de la maladie. Ces patients reçoivent une association d’antirétroviraux comprenant emtricitabine/ténofovir disoproxil fumarate, efavirenz ou lopinavir/ritonavir initialement intensifiée ou non par l’enfuvirtide.
L’analyse a porté sur 194 patients participants (100 dans le groupe « intensification » et 94 dans le groupe « standard »).
La majorité des patients était de sexe masculin, avec une moyenne d’âge de 44 ans et était à un stade avancé de la maladie, en immunodépression sévère avec une virémie VIH élevée. 81% des patients ont reçu du lopinavir/ritonavir et 19% de l’efavirenz (médicament antirétroviral laissé au choix de l’investigateur).
A la semaine 24, 34% des patients du groupe « intensification » et 38% de ceux du groupe « standard » avaient des CD4 ≥200/mm3 (critère principal, p=0.53). Les proportions de patients ayant un ARN VIH-1 plasmatique <50 copies/ml étaient respectivement de 74% et 58% à la semaine 24 (p<0.02). A la semaine 48, 79% des patients avaient une virémie <50 copies/ml dans les deux groupes.
La conclusion de l’étude Apollo est que l’ajout d’enfuvirtide à une trithérapie classique chez des patients présentant une immunodépression sévère et une réplication virale VIH élevée n’a pas induit de réponse immunitaire CD4 plus élevée à 48 semaines. Néanmoins, la baisse de la virémie a été plus rapide dans le groupe recevant un traitement intensifié. Les traitements ont été globalement bien tolérés avec des effets secondaires attendus et des arrêts de l’enfuvirtide le plus souvent dus à des difficultés d’utilisation de ce médicament.
Pour plus de détails, consultez les fiches disponibles en bas de cette page.
Les objectifs secondaires de l’étude Apollo ont été de comparer entre les deux groupes (avec ou sans intensification par l’enfuvirtide) à la semaine 24 et la semaine 48 :
Thématique
VIH
Statut
Terminé
Nombre de participants
220
Promotion
ANRS MIE
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