Résultats préliminaires d'essais précliniques sur l'efficacité des anticorps monoclonaux face au variant Omicron

Suite à l’émergence du variant Omicron, une plate-forme de recherche préclinique (Groupe d’Essais PréCliniques – GEPC) créée par l’ANRS | Maladies infectieuses émergentes et financée par le consortium EMERGEN* a lancé le réexamen de l’efficacité des anticorps monoclonaux à usage thérapeutique et prophylactique pour la prise en charge des patients à risque élevé de forme grave de Covid-19.

Publié le 24 décembre 2021

Des tests de neutralisation du virus Omicron par les différents anticorps ont été réalisés et ont montré que la monothérapie Regdanvimab du laboratoire Celltrion et les bithérapies par anticorps Bamlanivimab/Etesevimab du laboratoire Lilly et surtout Casirivimab/Imdevimab du laboratoire Roche (actuellement utilisé en France) n’ont plus d’activité significative contre le variant Omicron. Deux produits ayant des autorisations d’utilisation en France conservent une activité neutralisante contre le nouveau variant. Il s’agit d’abord de la monothérapie Xevudy (anticorps Sotrovimab) développée par les laboratoires GSK Vir Biotechnology, dont la baisse d’activité est modérée (d’un facteur 4 environ). Cet anticorps est proposé pour le traitement précoce des patients infectés ayant des facteurs de risque de développer une forme grave de Covid-19. Il s’agit également du cocktail thérapeutique Evusheld du laboratoire Astrazeneca (combinaison des anticorps Tixagevimab et Cilgavimab) qui conserve une activité neutralisante significative malgré une baisse d’activité plus importante (d’un facteur 13 environ). Ce cocktail est proposé pour la prévention des formes sévères chez les patients immunodéprimés.

L’ANRS | Maladies infectieuses émergentes et le consortium Emergen vont promouvoir la poursuite de ces investigations précliniques, en particulier en déterminant la capacité protectrice des anticorps thérapeutiques dans des modèles animaux d’infection par le variant Omicron. L’agence soutiendra également la mise en place d’une cohorte pour le suivi des patients recevant ces traitements, afin d’aider les autorités sanitaires à en optimiser les indications et les modalités d’utilisation.

 

*Le consortium EMERGEN coordonné conjointement par l’ANRS | Maladies infectieuses émergentes et Santé publique France est soutenu par les ministères de l’Enseignement supérieur, de la recherche et de l’Innovation et des Solidarités et de la santé.