Le projet PARI

Perspectives AntiRétrovirales Innovantes : Implémentation des antirétroviraux innovants en traitement de l’infection à VIH en France

Dernière mise à jour le 04 décembre 2025

L’essentiel

  • Le projet PARI est un projet en sciences sociales visant à comprendre les conditions d’accès aux traitements antirétroviraux à longue durée d’action (ARV-LA) en France et leurs effets cliniques et sociaux, afin de déceler d’éventuelles inégalités d’accès
  • Il est promu par l’ANRS MIE et porté par le SESSTIM (Inserm IRD Aix Marseille Université), en partenariat avec les équipes de FHDH, TRT5 et l’AP-HP

Contexte

Deux molécules, le cabotégravir et la rilpivirine, sont autorisées en France et prescrites en routine depuis fin 2021.

Administrées par voie injectable tous les deux mois, elles sont une alternative aux traitements oraux quotidiens, acceptable et efficace chez les Personnes vivant avec le VIH (PVVIH) traitées et contrôlées, sans résistance connue ou suspectée aux deux molécules.

Il existe, cependant, encore peu de données probantes sur la mise en pratique de cette nouvelle option thérapeutique. Au-delà des questions d’efficacité, de tolérance et d’acceptabilité, se posent en effet les questions de leur accessibilité, du contexte, des modalités et des effets de leur mise à disposition, surtout à l’aune de l’avènement prochain d’autres ARV-LA, tels que le lénacapavir.

En bref

Investigateur / Porteur principal
Séverine Carillon

Co Investigateur / Porteur principal
Laurence Slama

Structure / équipes
SESSTIM

Partenaires
FHDH, TRT5, AP-HP

Statut
En cours

Pathologie
VIH

Promotion
ANRS MIE

Quel est l’objectif de PARI ?

Le projet ANRS 0773s PARI (Perspectives AntiRétrovirales Innovantes) a pour objectif principal de comprendre les conditions d’accès aux antirétroviraux à longue durée d’action (ARV-LA) en France et leurs effets cliniques et sociaux, afin de déceler d’éventuelles inégalités d’accès. Le projet se poursuivra sur trois ans.

Il s’agira plus spécifiquement de :

  • décrire et analyser les contextes de mise en place des ARV-LA en France – où, comment et à qui ces traitements sont-ils prescrits – et déceler les éventuelles inégalités territoriales et sociales d’accès
  • analyser l’impact de la diversité des contextes d’installation et des profils des PVVIH sur la prescription et l’utilisation au long cours pour déceler les éventuelles inégalités structurelles et sociales
  • comprendre les conditions de prescription et d’utilisation de ces traitements du point de vue des professionnels de santé et des PVVIH concernées et leurs effets sociaux, pour mettre en évidence les mécanismes de production des inégalités identifiées
  • décrire et analyser l’efficacité virologique et clinique, les causes d’arrêt de traitements et les facteurs associés en fonctions des profils des PVVIH et des critères d’initiation aux traitements
  • promouvoir l’utilisation des connaissances produites dans le cadre de ce projet grâce à la mise en œuvre d’une stratégie de transfert de connaissances

Cette recherche en sciences sociales sera menée à partir des données sociodémographiques et cliniques d’une cohorte de PVVIH existante, la cohorte ANRS CO4 FHDH.

Ce dispositif de recherche original mobilise des chercheurs issus de disciplines diverses, des professionnels de santé et des acteurs associatifs, engagés dans le processus de recherche. Il convoque ainsi une diversité de savoirs et vise à produire des connaissances utiles pour les populations concernées à la fois par le croisement des regards et la place importante donnée à l’opérationnalité des connaissances. Il s’inscrit ainsi dans le champ des recherches participatives.

Le projet PARI, réalisé sur 3 ans, permettra d’établir un état des lieux de mise en place des ARV-LA en France ; d’identifier des stratégies ou des modèles de dispensation à privilégier pour surmonter les difficultés de mise en œuvre et favoriser un accès équitable à ces traitements ; de fournir des connaissances contextualisées sur la reconfiguration de la prise en charge du VIH que génère l’implémentation des ARV-LA ; de favoriser une meilleure appropriation des résultats de la recherche par les acteurs impliqués dans la prise en charge du VIH.