Statut : en cours - niveau 1
Dernière mise à jour le 13 novembre 2024
Depuis 2023, les épidémies de mpox, notamment en République démocratique du Congo (RDC), ont augmenté de manière alarmante, avec 14 626 cas suspects et 654 décès en 2023, et 18 078 cas suspects et 610 décès en 2024. Cette situation est exacerbée par l’apparition d’un nouveau variant du virus, qui s’est propagé à d’autres pays africains comme le Burundi, le Kenya et l’Ouganda.
Dans le cadre du dispositif Émergence de l’ANRS Maladies infectieuses émergentes (ANRS MIE), l’agence met à disposition une veille scientifique hebdomadaire sur le mpox afin de suivre les progrès de la recherche.
Retrouvez plus particulièrement dans la veille scientifique à télécharger :
Depuis le début de l’année 2023, la fréquence croissante des épidémies de mpox de clade I dans les régions africaines, en particulier en République démocratique du Congo (RDC), est devenue une préoccupation majeure. En 2023, les autorités sanitaires de la RDC ont signalé 14 626 cas suspects et 654 décès, soit l’incidence la plus élevée jamais enregistrée dans le pays. En 2024, et au 31 août, les autorités sanitaires de la République démocratique du Congo (RDC) ont rapporté 18,078 cas suspects de mpox et 610 décès. Depuis le début de l’année 2023, la fréquence croissante des épidémies de clade Ia MPXV dans les régions africaines, en particulier en République démocratique du Congo (RDC), est devenue une préoccupation majeure. En 2023, les autorités sanitaires de la RDC ont signalé 14 626 cas suspects et 654 décès, soit l’incidence la plus élevée jamais enregistrée dans le pays, marquant une recrudescence significative par rapport à la même période en 2023. Cette hausse s’accompagne d’une expansion préoccupante de la zone de propagation du virus mpox en Afrique centrale, d’abord dans de nouvelles provinces de la DRC, puis au sein de pays frontaliers qui n’avaient jamais documenté de circulation active du mpox auparavant : au Burundi, au Kenya et en Ouganda. Les données de surveillance ont révélé que ces nouvelles infections en dehors du territoire congolais étaient attribuables à un nouveau variant du clade I MPXV (sous-lignée Ib).
Face à cette situation, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré, le 14 août 2024, pour la deuxième fois l’épidémie de mpox comme une urgence de santé publique de portée internationale (USPPI).
Le 11 décembre 2023, l’ANRS MIE a activé une cellule d’émergence de niveau 1 dans le cadre de son dispositif de veille et de réponses aux épidémies, en réponse à l’évolution de la situation de mpox en RDC. Dans ce contexte, l’agence a entrepris plusieurs actions :
– la mise en ligne d’une veille de la littérature et de l’actualité scientifique,
– l’organisation de la définition de priorités de recherche en lien avec différents experts français et internationaux et des associations partenaires de la recherche,
– l’initiation d’une coordination de niveau européenne.
Au cours de l’été 2022, une épidémie sans précédent de mpox affectant plusieurs régions du monde en dehors du continent africain, sans aucun antécédent de transmission communautaire, a conduit l’OMS à déclarer une urgence de santé publique de portée internationale le 23 juillet 2022. Cette épidémie, causée par des souches du virus monkeypox (MPXV) appartenant clade IIb de la lignée B.1, a entraîné près de 96 000 cas et 184 décès dans plus de 100 pays.
La propagation de cette épidémie a été principalement due à une transmission locale, à l’intérieur du pays, par contact sexuel entre hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes (HSH), plutôt qu’à l’interface animal-homme, comme cela avait été le cas précédemment lors des épidémies zoonotiques observées en Afrique.
Les réponses de santé publique opportunes et concertées des gouvernements, des organisations internationales de santé et des communautés touchées – principalement les HSH – ont permis de réduire considérablement l’incidence de la maladie et la morbidité au cours des mois suivants, ce qui a conduit l’OMS à annoncer la fin de l’état d’urgence concernant mpox le 10 mai 2023. Pendant la période effective de cette USPPI, l’ANRS MIE avait activé une cellule émergence de niveau 2 permettant de mobiliser des fonds d’urgence à travers un appel à projets « flash » lancé le 16 juin 2022, aboutissant au financement de 10 projets de recherche sur mpox.
Depuis le début de l’année 2023, la fréquence croissante des épidémies de clade I MPXV dans les régions africaines, en particulier en République démocratique du Congo (RDC), est devenue une préoccupation majeure. En 2023, les autorités sanitaires de la RDC ont signalé 14 626 cas suspects et 654 décès, soit l’incidence la plus élevée jamais enregistrée dans le pays. Cette hausse s’est accompagné d’un élargissement préoccupant de la zone de circulation du virus qui touche de nouvelles provinces au-delà des zones géographiques rurales, pour atteindre des espaces urbains ou péri-urbains qui ne constituaient pas le terrain habituel des foyers épidémiques ou des clusters de mpox.
En septembre 2023, le ministère de la Santé et de la Population de la RDC a informé l’OMS d’un nouveau foyer épidémique de mpox lié à des pratiques de sexe transactionnel, dans la région du Sud-Kivu, à l’Est du pays. L’Institut national de recherche biomédicale (INRB) a mis en évidence que ces infections étaient associées à l’apparition d’un nouveau variant du clade 1, marquant la première documentation de transmission sexuelle des virus monkeypox de clade phylogénétique 1. Bien que le clade Ib ne représente actuellement qu’une minorité des cas de mpox signalés dans le pays, l’évolution rapide de l’épidémie dans le Sud et le Nord-Kivu, en particulier parmi les travailleur.s.es du sexe, suscite de vives inquiétudes quant à son potentiel d’expansion vers d’autres pays partageant des frontières ou une forte identité culturelle avec la RDC.
Au 30 juillet 2024, les autorités sanitaires de la République démocratique du Congo (RDC) ont rapporté 13 791 cas suspects de Mpox et 450 décès, marquant une recrudescence significative par rapport à la même période en 2023. En parallèle, des cas d’infections humaines par le virus Mpox, attribuées au nouveau clade 1b, ont été signalés pour la première fois au Rwanda, au Burundi, au Kenya et en Ouganda, quatre pays qui n’avaient jamais enregistré de cas de mpox auparavant.
Face à cette situation, l’Organisation mondiale de la santé a déclaré, le 14 août 2024, pour la deuxième fois l’épidémie de mpox comme une urgence de santé publique de portée internationale (USPPI). Cette déclaration est intervenue le lendemain de la désignation de l’épidémie de mpox comme une urgence de santé publique de sécurité continentale (PHECS) par l’Africa CDC.
Parallèlement, l’OMS réexamine l’évaluation des risques liés à la mpox pour la population générale et élabore un nouveau plan d’intervention régional pour soutenir les efforts de surveillance, de préparation et d’intervention. Ce plan sera mis en œuvre en collaboration avec les gouvernements des pays touchés, l’Africa CDC, les ONG et la société civile. En outre, en collaboration avec des partenaires internationaux et des industriels, l’OMS a activé le processus d’urgence afin d’accélérer l’accès aux vaccins dans les régions les plus touchées par l’épidémie et les dons de doses vaccinales des pays à revenus élevés vers les pays bénéficiaires.
L’Africa CDC, dans un avis rendu le 30 juillet, estime que le niveau de risque de mpox dans les pays africains est élevé en raison (i) de sa probabilité de propagation vers les autres Etats membres, (ii) de la morbidité et la léthalité de la maladie qui est plus élevée sur le continent africain que dans les autres régions du monde, et (iii) de l’absence de traitements ou de vaccins et autres mesures de contrôle efficaces. Dans l’UE/EEE, le risque lié au clade I, y compris au nouveau variant, reste considéré comme très faible.
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