L’entrée du virus de l’hépatite B peu à peu dévoilée

Les récents travaux menés par deux équipes de recherche dirigées par François-Loïc Cosset du CIRI - Centre international de recherche en infectiologie (université Lyon 1, Inserm, CNRS, ENS de Lyon) et par Alessandra Carbone du laboratoire de biologie computationnelle et quantitative de l’IBPS (Sorbonne Université, CNRS) viennent apporter un nouvel éclairage sur la façon dont le virus de l’hépatite B entre dans les cellules humaines.  Ces résultats, soutenus par l’ANRS | Maladies infectieuses émergentes, sont parus le 30 juin 2021 dans la revue eLife.

Publié le 22 juillet 2021

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Les récents travaux menés par deux équipes de recherche dirigées par François-Loïc Cosset du CIRI – Centre international de recherche en infectiologie (université Lyon 1, Inserm, CNRS, ENS de Lyon) et par Alessandra Carbone du laboratoire de biologie computationnelle et quantitative de l’IBPS (Sorbonne Université, CNRS) viennent apporter un nouvel éclairage sur la façon dont le virus de l’hépatite B entre dans les cellules humaines. 

Ces résultats, soutenus par l’ANRS | Maladies infectieuses émergentes, sont parus le 30 juin 2021 dans la revue eLife.


L’entrée du virus de l’hépatite B (VHB) dans les cellules du foie nécessite la fusion de sa membrane avec celle de la cellule hôte. Ce passage est déclenché par des signaux cellulaires encore méconnus. Grâce à une double approche computationnelle et expérimentale, les chercheurs ont découvert deux signaux cellulaires : la protéine enzyme « ERp57 », qui appartient à la famille des protéines disulfure isomérases (PDI), ainsi que le peptide fusion du VHB.

L’enzyme ERp57 serait capable, en modulant l’agencement des ponts disulfures, de modifier la conformation de la glycoprotéine S du VHB (dans la région preS1), ce qui aboutirait in fine à l’exposition du peptide de fusion. Les auteurs ont montré in vitro mais aussi in vivo, chez un modèle de souris avec foie humanisé, que le blocage de cette enzyme peut prévenir l’infection par le VHB ainsi que celle par le virus de l’hépatite D (VHD). Cette découverte pourrait mettre en évidence une nouvelle cible thérapeutique visant à empêcher l’entrée du virus dans les hépatocytes. 

 


Source : 

A fusion peptide in preS1 and the human protein-disulfide isomerase ERp57 are involved in HBV membrane fusion process

Jimena Pérez-Vargas1,*, Elin Teppa2,3,*, Fouzia Amirache1, Bertrand Boson1, Rémi Pereira de Oliveira1, Christophe Combet4, Anja Böckmann5, Floriane Fusil1, Natalia Freitas1,**, Alessandra Carbone2,**,$ and François-Loïc Cosset1,**,$


1CIRI – Centre International de Recherche en Infectiologie, Univ Lyon, Université Claude Bernard Lyon 1, Inserm, U1111, CNRS, UMR5308, ENS Lyon

2Sorbonne Université, CNRS, IBPS, Laboratoire de Biologie Computationnelle et Quantitative (LCQB) – UMR 7238.

3Sorbonne Université, Institut des Sciences du Calcul et des Données (ISCD)

4Cancer Research Center of Lyon (CRCL), UMR Inserm 1052 – CNRS 5286 mixte CLB – UCBL1

5Molecular Microbiology and Structural Biochemistry, UMR5086 CNRS-Université Lyon 1

*co-premiers auteurs

**co-senior auteurs

$auteurs référents

eLife, 30 juin 2021

https://doi.org/10.7554/eLife.64507 


En savoir plus : 

CIRI – Centre International de Recherche en Infectiologie – https://ciri.ens-lyon.fr

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