OPP-ERA : L’accès à la mesure de la charge virale améliore la rapidité de l’obtention de l’indétectabilité

Brève - OPP-ERA : L’accès à la mesure de la charge virale améliore la rapidité de l’obtention de l’indétectabilité

Publié le 24 juillet 2017

Le projet OPP-ERA financé par UNITAID et mis en œuvre par un consortium de partenaires français : Solthis (Solidarité Thérapeutique et Initiatives pour la Santé), l’ANRS, Expertise France et Sidaction a permis la mise en place en Guinée, au Cameroun, en Côte d’Ivoire et au Burundi de plateformes polyvalentes ouvertes permettant une mesure performante à un coût abordable de la charge virale des personnes vivant avec le virus d’immunodéficience humaine (PVVIH). Une charge virale indétectable permet en effet de confirmer l’efficacité du traitement antirétroviral (ARV). Elle est par ailleurs associée à une moindre morbidité et mortalité ainsi qu’à une diminution du risque de transmission du VIH. Dans le cadre du projet OPP-ERA, les données de 695 PVVIH sous traitement ARV ayant au moins deux mesures successives de charge virale, (la première étant détectable), ont été analysées afin d’évaluer le temps nécessaire pour que la charge virale devienne indétectable. La durée médiane pour atteindre l’indétectabilité de la charge virale a été estimée à 13 mois dans la population étudiée, un délai plus long qu’attendu. Cependant, les PVVIH qui ont initié le traitement ARV après le début du projet OPP-ERA ont obtenu une charge virale indétectable après une durée médiane de 9 mois contre 14 mois chez celles qui l’ont initié avant le projet OPP-ERA. Cette différence constatée entre ces deux groupes de patients suggère qu’un accès plus précoce à la mesure de la charge virale permet une meilleure prise en charge. En effet, en cas de charge virale détectable, un renforcement précoce de l’observance permet le plus souvent d’obtenir un succès virologique et limite le risque d’émergence de résistances aux traitements antirétroviraux.

Time to achieve viral load undetectability in ART patients living in four West and Central African countries (the OPP-ERA project)

J. Ndawinz(1), G. Breton(1), O. Sylla(2), P. Nimbona(3), J.-J. Akamba(4), L. Deweerdt(5), S. Doukou(6), E.M. Messou(6), P. Diallo(7), L. Koivogui(7), A. Jousset(1), C. Rouzioux(8,9)

1) SOLTHIS, Bagnolet, France, 2) Sidaction, Paris, France, 3) ANS, Bujumbura, Burundi, 4) Expertise France, Paris, France, 5) CPCAG, Garoua, Cameroon, 6) Expertise France, Abidjan, Cote D’Ivoire, 7) LNSP, Conakry, Guinea, 8) Hôpital Necker, Paris, France, 9) Université Paris Descartes, EA 7327, Paris, France