Les fièvres hémorragiques virales (FHV) regroupent différentes maladies (Ebola, fièvre de Lassa, de Marburg, fièvre de Crimée-Congo...).
Dernière mise à jour le 19 juin 2024
Les fièvres hémorragiques virales (FHV) regroupent différentes maladies (Ebola, fièvre de Lassa, de Marburg, de Crimée-Congo…) qui se manifestent par des symptômes communs : forte fièvre, douleurs musculaires et articulaires, hémorragies, diarrhée et vomissements… Ces maladies peuvent être graves (taux de létalité moyen de 1 % pour la fièvre de Lassa, de 50 % pour Ebola et la fièvre hémorragique de Marburg, et de 30 % pour la fièvre de Crimée-Congo).
Des virus de différentes familles peuvent provoquer des fièvres hémorragiques virales (Filovirus, Hantavirus, Arénavirus…). Ils se transmettent par contact avec des animaux porteurs (carcasses ou fluides d’animaux contaminés par exemple pour les fièvres de Lassa, Marburg ou Ebola), piqûres d’insectes (moustiques, tiques pour les fièvres de Crimée-Congo et de la vallée du Rift) et par transmission interhumaine (sang, sécrétion, etc.).
A la suite de l’épidémie d’Ebola survenue en 2015 en Afrique de l’Ouest, qui a provoqué plus de 29 000 malades et environ 11 000 décès, la mobilisation sans précédent de la communauté internationale a mis en évidence le besoin de mettre en place des actions de recherche structurantes permettant de mieux se préparer aux épidémies de fièvres hémorragiques virales qui présentent des risques de santé publique en raison de leur potentiel épidémique et/ou de l’absence ou de l’insuffisance des contre-mesures : les virus Ebola, Lassa et Marburg.
La transmission du virus responsable de la fièvre hémorragique de Crimée-Congo (FHCC) se fait par des piqûres de tique. La FHCC est endémique en Afrique, en Asie et au Moyen-Orient. Plus récemment installée en Espagne et en Italie, la tique du genre Hyalomma a aussi été retrouvée dans le Sud de la France.
La FHCC est sous surveillance en France depuis 2015. En 2023, et pour la première fois dans le pays, une centaine de tiques Hyalomma marginatum porteuses du virus de la FHCC appartenant à la famille des Nairoviridae ont été détectées dans les Pyrénées-Orientales. Ayant une appétence pour un climat sec et chaud, cette tique a été retrouvée de la frontière espagnole à la frontière italienne (Pyrénées Orientales, Aude, Hérault, Gard, Ardèche, Drôme, Bouches-du-Rhône, Var, Alpes-Maritimes) et en Corse. Avec la détection du virus et de la tique, le risque d’infection en France est maintenant démontré.
Plus grosses que les autres tiques, les tiques Hyalomma marginatum sont facilement repérables : il est donc plus facile de les retirer avant qu’elles ne se fixent et se gorgent. La forme adulte pique les ongulés domestiques et sauvages. Elle est active au printemps, entre avril et juillet. La fréquence de piqûre à l’être humain est supposée faible.
Cependant, la FHCC ne se transmet pas que par piqûres de tiques. Elle peut également se transmettre en étant en contact avec du sang ou des fluides d’humains ou d’animaux contaminés. Il n’existe actuellement aucun traitement efficace, d’où l’importance de la prévention. Jusqu’à présent, aucun cas humain n’a été repéré en France. En Espagne, où le vecteur majoritaire est différent (Hyalomma lusitanicumon), on signale un à trois cas par an depuis 2018.
Les 30 et 31 octobre 2024 s’est tenu à Belém (Brésil) un workshop franco-brésilien sur la thématique des arbovirus : « Enhancing Global Arboviruses Preparedness and Response Through Research Collaboration ».
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