Statut : en cours - niveau 1
Dernière mise à jour le 13 novembre 2024
La maladie à virus Oropouche, détectée pour la première fois en 1955, est une arbovirose endémique dans plusieurs régions d’Amérique centrale, d’Amérique du Sud et des Caraïbes, où elle circule activement. À partir de 2023, le virus a été à l’origine de grandes épidémies dans des régions historiquement endémiques, mais aussi dans des régions indemnes d’Oropouche comme Cuba, les Etats-Unis ou l’Europe.
En réponse à cette situation sanitaire, l’ANRS MIE a déclenché le niveau 1 de son dispositif Emergence. Une note de connaissance a ainsi été rédigée, et une concertation d’experts sur la maladie à virus Oropouche a été organisée en partenariat avec le réseau Arbo-France. Enfin, l’ANRS MIE met à votre disposition une veille scientifique mensuelle, afin de suivre facilement les actualités épidémiologiques, scientifiques de la maladie à virus Oropouche.
Cette veille scientifique comprend :
La maladie à virus Oropouche a été détectée pour la première fois en 1955 à Trinité-et-Tobago dans les Caraïbes, près de la rivière Oropouche. C’est une arbovirose causée par le virus Oropouche appartenant au genre Orthobunyavirus de la famille des Peribunyaviridae. La transmission aux humains se fait principalement par la morsure de petits moucherons du genre Culicoides paraensis. C’est une maladie largement sous-diagnostiquée, qui est confondus avec d’autres arbovirus tels que la Dengue, le Chikungunya ou le Zika. Il n’existe à ce jour aucun traitement spécifique ni de vaccin contre le virus Oropouche.
En savoir plus sur OropoucheLe virus Oropouche est endémique dans plusieurs régions d’Amérique centrale, d’Amérique du Sud et des Caraïbes, où il circule activement. À partir de 2023, le virus a été à l’origine de grandes épidémies dans des régions historiquement endémiques, mais aussi dans des régions indemnes d’Oropouche.
Au 10 septembre 2024, la région des Amérique a enregistré 9 852 cas confirmés et 2 décès dans six pays depuis le début de l’année : la Bolivie, le Brésil (7 931 cas et 2 décès), la Colombie, Cuba le Pérou et récemment la République Dominicaine. Cuba a signalé sa première épidémie d’Oropouche en juin 2024 avec 500 cas confirmés et plus de 10 000 cas suspectés selon la PAHO au 23 septembre. De nombreux cas importés sont signalés aux USA (21 cas) et en Europe (23 cas), principalement chez des voyageurs revenant de Cuba.
La situation actuelle montre une expansion rapide du virus Oropouche, y compris dans des régions indemnes de cas, tandis que la sévérité de l’infection semble s’accroître, associée à une potentielle transmission verticale avec des complications pour les femmes enceintes et leurs fœtus.
La menace posée par le virus Oropouche ne doit pas être sous-estimée. Les lacunes dans la compréhension de son épidémiologie, de son écologie, de sa pathogénie et du risque de réassortiment avec d’autres orthobunyavirus sont importantes. Ainsi, combler cette absence de connaissances semble essentiel de même que le développement de contre-mesures efficaces, pour améliorer les évaluations de risque et élaborer des stratégies de santé publique efficaces face à cette maladie négligée.
En savoir plus sur le dispositif EmergenceEn partenariat avec l’ANRS MIE, l’AFRAVIH propose en 2025 une « Formation à la Recherche clinique en Santé »
29 octobre 2024