40 ans de recherches sur le VIH : l’engagement continu de l’ANRS | MIE

40 ans de découvertes

Depuis 1983, année où le virus a été identifié pour la première fois par la chercheuse Françoise Barré-Sinoussi, au sein de l’unité Oncologie virale de Luc Montagnier à l’Institut Pasteur, le chemin a été long pour les personnes vivant avec le VIH. 40 ans après cette découverte, la science a fini par transformer une condamnation à mort en une vie « presque » normale.

Des étapes importantes

De nombreuses étapes ont permis cette avancée importante. Parmi celles-ci, citons :

• L’apparition des premiers tests de dépistage et de diagnostic en 1985.
• La preuve qu’un médicament anti-rétroviral, l’AZT ou Zidovudine, réduit le risque de transmission de la mère à l’enfant en 1994.
• La mise au point d’une combinaison efficace de trois médicaments antirétroviraux, dont une classe de molécules innovantes, les antiprotéases, en 1996. Cela marque le début des trithérapies modernes.
• La confirmation entre 2010 et 2015 de l’utilisation des antirétroviraux et de la prophylaxie pré-exposition (PrEP) comme outils efficaces pour prévenir la contamination chez les personnes séronégatives.

Ces avancées dans les domaines du screening, du diagnostic, du traitement et de la prévention ont été rendues possibles entre autres, par les efforts soutenus de la recherche française.

Malgré ces progrès décisifs, l’objectif d’atteindre la fin de l’épidémie de VIH/sida d’ici 2030, en France et dans le monde, est encore loin. Les Nations Unies estiment qu’il est encore possible d’atteindre ce but du troisième objectif de développement durable, mais cela nécessitera une forte volonté politique, une augmentation du financement et des investissements dans des domaines-clés, tels que la prévention et le traitement du VIH, fondés sur des données probantes, et l’implémentation de ces outils au sein des systèmes de santé internationaux.

L’engagement de l’agence

L’ANRS | MIE est fière d’avoir parrainé tout au long de son histoire des projets de recherche qui ont non seulement produit des résultats scientifiques de qualité, mais qui ont également été en mesure d’influencer les décisions politiques et de recherche.

C’est dans ce cadre que l’ANRS | MIE, avec l’Agence régionale de santé (ARS) d’Île-de-France, signe une déclaration commune sur l’élimination de la transmission du VIH en Île-de-France en 2030. Cette initiative promeut l’accélération de la lutte contre le VIH en Île-de-France par une meilleure connaissance de l’épidémie, partagée avec l’ensemble des acteurs, et une meilleure implémentation des stratégies de prévention.

Egalement, l’ANRS | MIE a signé une lettre avec le Conseil national du sida et des hépatites virales (CNS), destinée aux professionnels de santé. Ce courrier rappelle que l’éradication de la transmission du virus à l’horizon 2030 nécessite la poursuite de l’engagement essentiel des professionnels de santé dans la connaissance et la mise en œuvre des stratégies combinées efficaces.

Aujourd’hui plus que jamais, l’ANRS | MIE continue de jouer un rôle central dans la recherche sur le VIH/sida et dans une approche globale des maladies infectieuses, dans l’espoir d’atteindre un monde sans VIH.