Dernière mise à jour le 31 mars 2025
PRISME Côte d’Ivoire s’articule principalement autour du Centre de méthodologie et de Gestion international MEREVA, qui réunit le centre de recherche PAC-CI à Abidjan en Côte d’Ivoire et l’équipe GHIGS du Centre U1219 Bordeaux Population Health en France.
MSHP : Ministère ivoirien de la Santé, de l’Hygiène Public et de la couverture maladie universelle ; MESRS : Ministère ivoirien de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique ; MEF : Ministère ivoirien de l’Économie et des Finances
En savoir plus sur le réseau internationalDate de création
1996
Responsables
Dr Raoul Moh (Responsable PRISME CI), Dr Renaud Becquet (référent France)
Hébergement physique du partenariat
PAC-CI, Abidjan, Côte d’Ivoire et équipe GHIGS du Centre U1219 Bordeaux Population Health, France
En 1996, le Gouvernement de la République de Côte d’Ivoire (représenté par le MSHP et le MEF), l’ambassade de France en Côte d’Ivoire et l’ANRS ont convenu par la signature d’un accord-cadre d’une collaboration en matière de recherche scientifique dans le domaine du VIH/sida. Ce fut la naissance du Site partenaire ANRS de Côte d’Ivoire. Cet accord a défini le cadre d’un programme scientifique nommé « Programme PAC-CI », hébergé par l’association PAC-CI à partir de 2009.
En 2010, l’accord-cadre a été renouvelé pour élargir le champ des recherches à l’ensemble des maladies infectieuses et associer trois partenaires supplémentaires : le ministère ivoirien de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche (MESRS), l’université de Bordeaux et l’Inserm. La même année est créé le Centre de méthodologie et de gestion MEREVA, une plateforme franco-ivoirienne de gestion de projets aujourd’hui coordonnée par l’association PAC-CI et l’équipe GHiGS du Centre Population Health Research (sous tutelle Inserm/IRD/Université de Bordeaux).
En 2023, l’ANRS MIE, l’Inserm, l’université de Bordeaux, l’IRD, le MSHP, le MESRS, le MEF, l’association PAC-CI et l’ambassade de France en Côte d’Ivoire ont souhaité renforcer leur partenariat en signant un accord visant à la mise en place d’une Plateforme de Recherche Internationale en Santé Mondiale (PRISME). Cette nouvelle modalité de partenariat s’inscrit au cœur des enjeux de santé mondiale afin de poursuivre les efforts déjà menés autour de grandes pandémies et développer des stratégies de préparation et de riposte adaptées aux émergences et réémergences des épidémies.
Responsable PRISME Côte d’Ivoire : Dr MOH Raoul
PAC-CI, Abidjan, Côte d’Ivoire
Référent France : Dr BECQUET Renaud
Équipe GHIGS – Centre U1219 Bordeaux Population Health, France Bordeaux, France
Présidente du comité de pilotage stratégique : Pr N’DRI-YOMAN Thérèse
PAC-CI, Abidjan, Côte d’Ivoire
Avant la création de PRISME Côte d’Ivoire, le Site partenaire Côte d’Ivoire fut précédemment coordonné par : Dr Xavier ANGLARET (coordinateur France), Pr Thérèse N’DRI YOMAN (coordinatrice Côte d’Ivoire).
De nombreux partenaires tels que des universités, des ONG, des ministères, des institutions de recherche, des structures de santé ou des acteurs communautaires sont en lien avec l’association PAC-CI et l’équipe GHiGS à travers PRISME Côte d’Ivoire. On trouve également d’autres partenariats institutionnels, financiers ou sur projet.
Les premières recherches menées dans le cadre de la collaboration franco-ivoirienne ont d’abord porté sur l’infection par le VIH, puis ont progressivement été étendues aux hépatites virales, à la tuberculose, aux maladies infectieuses à potentiel épidémique menaçant et à la santé maternelle et infantile, dans une démarche de plus en plus orientée « santé globale ». Le champ de la recherche a d’abord été clinique, épidémiologique et biologique, puis s’est ouvert également à l’économie de la santé, la socio-anthropologie et la modélisation statistique.
Parmi les recherches phares menées autour du VIH, on peut citer l’essai pionnier Cotrimo-CI mené en 1999 qui a démontré l’efficacité de la prophylaxie par cotrimoxazole pour prévenir les infections opportunistes précoces chez les personnes vivant avec le VIH. Dans les années 2010, l’essai TEMPRANO a permis de prouver que l’administration précoce d’antirétroviraux améliore les résultats de santé. Cet essai a influencé les recommandations mondiales pour la prise en charge du VIH.
De nombreuses recherches ont étudié les stratégies de prévention de la transmission du VIH de la mère à l’enfant, avec par exemple l’essai Ditrame qui a montré l’efficacité de la prophylaxie antirétrovirale pour réduire la transmission du VIH de la mère à l’enfant pendant la grossesse et l’allaitement. Aujourd’hui, les recherches sur le VIH s’orientent vers les populations à risque, les nouvelles stratégies de traitement, les pathologies malignes comme le cancer du col de l’utérus et l’appui aux programmes de prévention.
Les recherches menées sur la tuberculose et les hépatites virales ont permis de mieux comprendre la co-infection VIH/tuberculose et d’identifier des stratégies de prise en charge des hépatites virales B et C en Afrique de l’Ouest. Les recherches sur la tuberculose sont désormais élargies à toute la population, avec un intérêt particulier pour la méningite tuberculeuse et l’amélioration du diagnostic chez l’enfant. Quant aux recherches sur les hépatites virales, elles se poursuivent autour de l’amélioration des traitements, du diagnostic et de la prévention dans les populations vulnérables.
Pour contribuer aux efforts de lutte contre l’épidémie d’Ebola en 2014-2015, les équipes de recherche se sont mobilisées à travers l’essai clinique JIKI, mené en Guinée, qui a permis de tester des traitements potentiels. Afin d’améliorer les réponses face aux épidémies virales dans la région, des recherches se poursuivent, au-delà d’Ebola, sur la transmission et la prise en charge d’autres fièvres hémorragiques.
Les projets de recherche sur la santé materno-infantile se sont concentrées principalement sur l’amélioration de la prise en charge des femmes enceintes et des jeunes enfants, en particulier dans les contextes d’épidémies. Ces projets incluent des études sur les vaccins, la nutrition et la prévention des infections. En 2023, l’essai OptiMA-RDC a ainsi permis la révision des recommandations internationales de l’OMS sur la prise en charge de la malnutrition aiguë.
Les grands axes de recherche prioritaires identifiés sont les suivants :
Grâce au soutien des acteurs du Site partenaire Côte d’Ivoire depuis 1996, puis de PRISME Côte d’Ivoire depuis 2023, l’association PAC-CI, en étroite collaboration avec l’équipe GHiGS, est devenue un acteur majeur dans le domaine de la recherche en santé, avec des projets de recherche sur l’épidémie du VIH/sida, les hépatites virales, la santé maternelle et infantile, la tuberculose, et plus récemment les maladies infectieuses à potentiel endémique, dans les PRFI.
À travers le CMG MEREVA, soutenu par PRISME Côte d’Ivoire, l’association PAC-CI et l’équipe GHIGS proposent un dispositif d’ingénierie scientifique qui permet d’assurer la gestion autonome d’études de grandes envergures. Par ailleurs, ce dispositif contribue depuis de nombreuses années à la formation de chercheurs issus des PRFI, notamment en méthodologie de recherche, améliorant ainsi les compétences locales pour répondre aux enjeux de santé publique des pays.
Les recherches menées par les équipes franco-ivoiriennes, bénéficiant notamment de l’appui technique, humain et financier de PRISME Côte d’Ivoire, ont joué un rôle central dans la gestion des maladies infectieuses en Côte d’Ivoire et dans la région, participant à l’élaboration de politiques de santé publique et de recommandations internationales. Depuis près de 30 ans, les acteurs de PRISME Côte d’Ivoire contribuent aux recommandations de l’OMS pour la prise en charge des patients, améliorant ainsi leur qualité de vie.
Depuis presque 20 ans, PAC-CI et GHiGS, avec les acteurs de PRISME, ont développé un vaste réseau de partenaires, permettant ainsi chaque année la mise en œuvre de plus de 30 recherches menées dans plus de 30 pays en Afrique, en Asie, en Amérique latine et en Europe.
Avec l’appui de PRISME, PAC-CI et GHiGS continuent à s’adapter aux nouveaux défis sanitaires en Afrique de l’Ouest et au-delà, notamment face à l’émergence de nouvelles épidémies et dans la lutte contre les maladies chroniques.