La grippe aviaire, également connue sous le nom d'influenza aviaire ou anciennement de peste aviaire, provoquée par des souches A du virus grippal, est une maladie infectieuse affectant les oiseaux sauvages et domestiques.
Dernière mise à jour le 07 août 2024
Le virus de la grippe aviaire peut parfois infecter d’autres espèces animales comme le porc et d’autres mammifères. Chez l’humain, des cas sporadiques d’infection surviennent, fréquemment dus au sous-type H5N1. L’infection résulte d’un contact direct avec des animaux infectés ou d’un contact indirect, à la suite d’une contamination de l’environnement par des liquides corporels provenant d’animaux infectés.
Les virus de l’influenza aviaire sont répertoriés en fonction de leur pathogénicité chez les oiseaux. On distingue les virus influenza aviaires faiblement pathogènes (IAFP), qui ne causent aucun signe de maladie ou une maladie bénigne chez les oiseaux sauvages et les volailles domestiques, et les virus influenza aviaires hautement pathogènes (IAHP), qui causent une maladie grave chez les oiseaux sauvages et les volailles domestiques infectées et entrainent une mortalité élevée, parfois de l’ordre de 90 à 100 %.
Les épidémies d’IAHP ravagent régulièrement les colonies d’oiseaux sauvages et les exploitations avicoles à travers le monde. Depuis octobre 2020 est observée une augmentation sans précédent des foyers épidémiques d’IAHP dans de nombreux pays d’Afrique, d’Asie et d’Europe, entraînant la mort déclarée de plus de 31 millions d’oiseaux sauvages et l’abattage de 441 millions d’oiseaux domestiques[1], marquant ainsi la plus grande épidémie jamais enregistrée dans l’histoire de l’influenza aviaire. Par ailleurs, les épidémies d’IAHP ne suivent plus les tendances saisonnières, qui débutent habituellement en octobre et s’achèvent en mars, en raison d’une circulation active inédite des au sein des colonies d’oiseaux sauvages pendant la période estivale.
[1] Défis stratégiques afférents au contrôle mondial de l’influenza aviaire de haute pathogénicité | OMSA. Mai 2023.
Rapport de l’organisation mondiale de la santé animale (OMSA)D’après le dernier rapport de situation hebdomadaire publié par l’OMS, 888 cas d’infections par le virus de la grippe aviaire A(H5N1) et 463 décès ont été recensés depuis 2003[1], le dernier cas datant du 25 mars 2024 et ayant été identifié au Vietnam[2]. Les individus travaillant dans les marchés d’animaux vivants ou les exploitations avicoles sont particulièrement exposés à ce risque et représentent la majorité des cas humains. Quelques rares cas de transmissions interhumaines du virus A(H5N1) ont été décrits à l’occasion d’une épidémie qui est survenue en Asie, au Vietnam, en Thaïlande, en Indonésie et au Cambodge, faisant 53 morts en 2003-2004.
[1] Avian Influenza Weekly Update Number 943 | WHO.
[2] Avian Influenza A(H5N1) – Viet Nam | Disease Outbreak News. WHO.
La transmission des virus IAHP entre les oiseaux et les mammifères, et plus rarement chez l’homme, souligne la nécessité d’adopter une approche One Health (une seule santé) pour prévenir et anticiper une pandémie de grippe zoonotique.
Dans un rapport publié le 3 avril 2024, le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) met l’accent sur la limitation de l’exposition et la prévention de la propagation du virus dans l’environnement.
Les mesures principales recommandées comprennent :