Essai de Phase III Namsal

ANRS Namsal est un essai ouvert randomisé de phase III qui vise à évaluer le dolutégravir par rapport à l'éfavirenz 400 mg, tous deux combinés au fumarate de ténofovir disoproxil + lamivudine pour la prise en charge initiale des adultes infecté.e.s par le VIH dans les pays à faible revenu - ANRS 12313

Dernière mise à jour le 27 mars 2024

En bref

Responsables
Eric Delaporte
Charles Kouanfack

Structures/Equipes
Université de Montpellier-Inserm-IRD
Hôpital de jour, Hôpital Central de Yaoundé

Statut
Terminé

Type de financement
Projet de recherche

Promotion
ANRS | Maladies infectieuses émergentes

Financé dans le cadre de
l’AAP 2014-1

Le projet

L’étude ANRS Namsal est un essai ouvert, multicentrique, randomisé, de non infériorité de phase III mené au Cameroun sur 48 semaines, prolongé jusqu’à 192 semaines. Son objectif consistait à évaluer l’efficacité et la sécurité de nouvelles combinaisons thérapeutiques pour le traitement des adultes infectés par le VIH-1 dans les conditions réelles des pays à revenu faible.

Les schémas thérapeutiques comparés étaient le dolutégravir 50 mg, un inhibiteur de l’intégrase aux propriétés intéressantes en termes d’efficacité et surtout de résistance, versus l’éfavirenz faiblement dosé, afin de réduire les effets secondaires de cette molécule tout en ne perdant pas son efficacité.

Au total, 613 participant.e.s ont été inclus.e.s et suivi.e.s pendant quatre ans. Les résultats du critère principal (48 semaines) ont démontré la non-infériorité du dolutégravir à l’éfavirenz faiblement dosé. Les résultats de l’étude appuient les recommandations de l’OMS qui préconisent d’initier le traitement anti-rétroviral avec un régime à base de dolutégravir et avec un régime à base d’éfavirenz faiblement dosé comme alternative.

La suppression virale a été altérée chez les participant.e.s ayant une charge virale de base élevée, mais a été atteinte beaucoup plus rapidement dans le groupe dolutégravir. Le dolutégravir était associé à un faible risque d’acquérir des mutations de résistance aux médicaments et à une prise de poids significative chez les femmes.

Ces résultats ont été confirmés à 96 semaines.

A 192 semaines de suivi, les résultats ont montré la pérennité de l’efficacité et de l’innocuité des deux régimes, suggérant le renforcement de la surveillance cardiovasculaire et métabolique des adultes infecté.e.s par le VIH-1 traités par dolutégravir ou éfavirenz faiblement dosé.