Les infections à Papillomavirus Humains (HPV) représentent l’infection sexuellement transmissible (IST) la plus fréquente au monde ; 100% des cancers du col de l’utérus sont attribuables aux HPV, mais aussi 88% des cancers anaux et 30% de cancers ORL. La persistance de l’HPV est un phénomène clé de l’évolution vers la cancérogénèse, et également la co-infection par le VIH.Ainsi, les populations à risque élevé d’exposition au VIH sont également à risque élevé d’infection à HPV, représentant principalement les hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes (HSH), les professionnelles du sexe (PS) et les personnes transgenres (TG).
L’objectif principal de la recherche est d’estimer la prévalence des infections à HPV dans une population de sujets TG. Les objectifs secondaires de la recherche sont :
1- Estimer la prévalence des infections à HPV au niveau génital, au niveau anal et dans la sphère ORL, globalement et selon le statut sérologique VIH ;
2- Décrire les types d’HPV au niveau génital, au niveau anal et dans la sphère ORL ;
3- Estimer la prévalence des lésions dysplasiques anales selon le statut sérologique VIH ;
4- Estimer la prévalence des IST bactériennes : Neisseria gonorrhoeae, Chlamydia trachomatiset Syphilis, globalement, selon le site anatomique et selon le statut sérologique VIH.
Déroulé de la recherche :
Il s’agit d’une étude transversale, non interventionnelle, avec une seule visite conduite chez des personnes TG. Cette visite aura lieu lors d’une consultation de suivi pour les personnes vivant avec le VIH, ou au CeGGID pour les sujets non infectés par le VIH inclus dans le cadre d’une consultation « PrEP ».
Un prélèvement sanguin, un prélèvement génital, un prélèvement anal et un prélèvement de la sphère ORL seront réalisés et les participants répondront à un questionnaire sur leurs habitudes de vie.
L’inclusion de 197 personnes transgenres dans l’étude permettra d’estimer la prévalence de l’infection par HPV avec une précision de 2,5% et un risque de 5%.
Echéancier de la recherche :
Sept. 2019 – Déc. 2019 : Aspects réglementaires et mise en place de l’étude ;
Janv. 2020 – Mars 2020 : Inclusion des participants ;
Avril 2020 – Juin 2020 : Réalisation des analyses virologiques, bactériologiques et cytologiques ;
Juillet 2020 – Oct. 2020 : Analyse des résultats et rédaction de la publication.
Résultats attendus :
Cette étude permettra de disposer de la 1èredescription de l’épidémiologie des infections à HPV couplée à celle des IST bactériennes dans la population clé des TG en France et ceci dans trois sites anatomiques distincts. De plus, cette étude permettra de vérifier que les types d’HPV les plus prévalents dans cette population sont bien inclus dans les vaccins. Enfin, ce projet va permettre de décrire la prévalence des lésions dysplasiques anales, ce qui pour le moment n’est pas décrit pour la population des TG en France.