Dernière mise à jour le 31 mars 2025
PRISME Guinée s’articule principalement autour du Centre de recherche et de formation en infectiologie de Guinée de l’Université Gamal Abdel Nasser de Conakry (CERFIG/UGANC).
Date de création
2022
Responsables
Pr Abdoulaye Toure (responsable PRISME), Pr Eric Delaporte (référent France)
Hébergement physique du partenariat
CERFIG/UGANC, Conakry, Guinée
Le partenariat scientifique franco-guinéen s’est structuré au moment de l’épidémie d’Ebola de 2013 à 2016, et dans le cadre du renforcement des infrastructures de recherche et de formation en Guinée. Il a conduit à la création du Centre de Recherche et de Formation en Infectiologie de Guinée (CERFIG) qui associe les autorités nationales françaises et guinéennes, l’Inserm, l’IRD, l’université de Montpellier et l’université Gamal Abdel Nasser de Conakry, dans l’objectif d’améliorer la prévention et la réponse aux émergences.
Dans la continuité de cette collaboration importante et du dynamisme scientifique et académique du CERFIG, les institutions impliquées ont souhaité, sous l’impulsion de l’ANRS MIE, structurer ce partenariat autour d’un nouveau modèle de partenariat que sont les Plateformes de Recherche Internationales en Santé Mondiale (PRISME). Cette plateforme à portée régionale, axée sur l’animation scientifique conjointe, le renforcement de capacités, la mise en place de projets de recherche et d’actions de formation a été officialisée en Guinée par la signature d’un accord cadre en 2022.
Responsable PRISME Guinée : Pr TOURE Abdoulaye
CERFIG, Conakry, Guinée
Référent France : Pr DELAPORTE Eric
IRD, Montpellier, France
Président du comité de pilotage PRISME Guinée : Dr KEITA Alpha
UGANC, Guinée
De nombreux partenaires tels que des universités, des ONG, des ministères, des institutions de recherches, des structures de santé ou des acteurs communautaires sont en lien avec le CERFIG à travers PRISME Guinée. On trouve également d’autres partenariats institutionnels, financiers ou sur projet.
Les projets de recherche en cours ou initiés en 2023 par les acteurs de PRISME Guinée et leurs collaborateurs portent principalement sur les arboviroses et les fièvres hémorragiques virales (fièvre jaune, dengue, chikungunya, Zika, virus du Nil occidental (West Nile), fièvre de la vallée du Rift, Ebola, Marburg, Lassa, fièvre de Crimée Congo, O’nyong nyong, Usutu). De nouvelles recherches seront développées, ou se poursuivront également, sur des sujets comme les maladies respiratoires, les infections associées aux soins, la résistance aux antimicrobiens, les causes de fièvre non liées au paludisme, la séroprévalence du H5N1 chez les éleveurs, la modélisation des données de paludisme et la surveillance aux ARV.
Les premiers projets financés par l’ANRS MIE en Guinée portaient sur l’infection par le VIH, notamment sur la dynamique de la variabilité virologique et génétique des virus, l’accès durable, rapide et abordable à des tests de charge virale pour optimiser la prise en charge des personnes vivant avec le VIH (PVVIH), l’évaluation d’interventions diagnostiques et thérapeutiques dans le cadre de la prévention de la transmission mère-enfant du VIH. Plus récemment, des études ont été conduites sur la détermination d’un régime antituberculeux adéquat chez les adultes et adolescents hospitalisés pour une immunodépression sévère associée au VIH (DATURA). L’étude AIR-POP 2, en cours de mise en place, a pour objectif d’évaluer l’acheminement par drone pour améliorer la cascade de prise en charge des nouveau-nés et enfants exposés au VIH en Guinée.
Des projets majeurs ont été menés sur l’infection par le virus Ebola, principalement par le CERFIG, en partenariat avec l’unité TransVIHMI, et avec le soutien de Reacting notamment :
Les essais IMOVA et EBO-PEP, en cours de mise en place (2025), visent à évaluer, respectivement, l’impact du délai entre l’administration d’Inmazeb et la vaccination par Ervebo sur la réponse et l’efficacité de la prophylaxie post-exposition contre les filovirus.
Après l’apparition de l’épidémie de Covid-19, l’ANRS MIE a également soutenu ou promu des recherches sur la dynamique de l’épidémie en Guinée (COVEPIGUI), la prévalence et la diversité génétique des coronavirus chez les chauves-souris (BAT-COV), l’évaluation d’un traitement précoce chez les personnes vulnérables présentant une infection non sévère (COVERAGE) et l’évaluation de stratégies vaccinales chez les adultes (COVICOMPARE). Le projet AFROSCREEN est actuellement soutenu pour créer un réseau de surveillance et de recherche en génomique en Afrique.
Le partenariat franco-guinéen structuré au moment de l’épidémie d’Ebola en 2013 a donné naissance au CERFIG dont le positionnement est maintenant consolidé par PRISME Guinée au niveau national et auprès des structures de santé et de recherche françaises qui interviennent en Guinée. Aujourd’hui, il contribue au renforcement des capacités, à la mise en place de projets de recherche et à la réalisation d’actions de formation.
Dès sa création, la plateforme a contribué à la prise en charge d’une partie du personnel du CERFIG pour assurer une stabilité des ressources humaines. Elle a également contribué au renforcement des capacités de laboratoire, notamment avec l’aide à la construction de l’annexe du laboratoire sur une superficie de 200m2.
PRISME Guinée, en collaboration avec l’institut Pasteur de Guinée, a pris part à la conceptualisation d’un projet qui a été financé par le Fond de Solidarité pour les Projets Innovants (FSPI) attribué par l’ambassade de France en Guinée en 2023. Le projet CRESU-MIE intègre des activités de recherche et de formation du CERFIG ouverte à l’ensemble des structures de recherche en santé en Guinée. Ces activités concernent la surveillance des maladies infectieuses, notamment la fièvre jaune, la rougeole/rubéole et les fièvres hémorragiques virales.
PRISME Guinée a également conduit à la révision du curriculum de formation en santé publique et à la mobilité des enseignants en biologie et santé publique pour les formations en master et DIU de l’UGANC. Le lien entre le CERFIG et les futures générations de chercheurs (jeunes assistants, étudiants du master santé publique, étudiants du master microbiologie-immunologie et doctorants de l’école doctorale sciences de la vie et de la santé) a été renforcé avec les projets de recherche et l’appui technique et financier de la plateforme.
Le partenariat a consolidé la position du CERFIG au niveau national et auprès des structures de santé et de recherche françaises qui interviennent en Guinée.